Les différents types d'élevages

Les types d'élevages sont variés en Bretagne et sont à la base de l'économie régionale. Son élevage de porcs, qui constitue une part importante de la production française, est particulièrement connu dans la région, avec des exploitations souvent orientées vers des systèmes intensifs. Les conditions climatiques favorables et les prairies abondantes favorisent également l'élevage laitier, ce qui permet une production de lait de qualité supérieure. Il existe également une grande diversité de bovins pour la viande, tels que la Limousine et la Charolaise. De plus, l'élevage de volailles constitue une partie essentielle de l'agriculture bretonne, avec des poulets, des dindes et des canards. Finalement, l'élevage de moutons et de chèvres, même si ils sont moins courants, participent aussi à la variété des productions animales de la région. Ces diverses formes d'élevage, qui mêlent tradition et modernité, témoignent de la diversité et de la vitalité de l'agriculture bretonne.

Exploitation biologique de vaches laitières

Le troupeau de la ferme de Traon Bihan compte 50 vaches laitières de races inconnues. Il est possible de reproduire cette espèce en utilisant un taureau et des doses d'insémination artificielle (IA) non sexées, ce qui permet des vêlages tout au long de l'année. La ferme possède une superficie agricole utile (SAU) de 70 hectares, dont 30 hectares sont réservés au pâturage tournant. Les vaches mangent principalement de l'herbe, du foin, de l'enrubanné et du sel.
Les ressources sont optimisées grâce à la participation de cette ferme biologique à une coopérative d'utilisation de matériel agricole (CUMA). Grâce à 2,2 employés, la ferme garantit une gestion efficace et pérenne.

Le lait est transformé en yaourts par la ferme de Traon Bihan, qui les vend directement à la ferme et à la restauration collective. Deux fois par jour, les vaches sont traitées, assurant ainsi la fraîcheur et la qualité des produits.

Exploitation d'ovins laitiers

La Bergerie Fromagerie des Abers compte 240 brebis Lacaunes dans l'exploitation, réparties en 2 troupeaux, dont 1 bélier pour la reproduction. Environ 65 mises-bas sont enregistrées chaque année et les mâles et les femelles sont conservés pour le renouvellement du troupeau. Sur les 240 brebis, 91 sont à la traite. L'exploitation dispose d'une surface agricole utile (SAU) de 26 hectares et emploie 3,5 Unités de Travail Humain (UTH).
Au laboratoire, le lait est transformé en différents produits tels que des yaourts, des fromages blancs, des faisselles, des crottins de toutes sortes, des pâtes molles, de la tomme, des glaces, etc. Ils transforme également les brebis réformées en viande, en particulier en merguez.

Les brebis sont principalement nourries à l'herbe, avec des féveroles, du lupin, de l'orge et de l'avoine, et reçoivent des compléments deux mois avant la mise-bas. Une entreprise de travaux agricoles (ETA) assure les services de l'exploitation.
Il y a également un atelier porcin, où 13 cochons sont élevés en plein air et nourris avec du petit lait pendant deux mois. Les produits provenant de l'exploitation sont vendus directement et sur les marché.

Le Nivot

Le Nivot possède un élevage laitier d'une cinquantaine de vaches normandes, race choisie pour son caractère calme et sa facilité de manipulation, parfaite pour un usage pédagogique. Les pâturages sont aménagés de manière extensive, et la traite est effectuée deux fois par jour.

Le bâtiment d'élevage moderne de l'école du Nivot abrite 120 truies réparties en 4 bandes à intervalles de 5 semaines. Les 26 places de la maternité sont équipées de cases classiques, avec ascenseur ou en liberté, permettant ainsi des études comparatives sur le comportement et les performances des animaux. Chaque porcelet né sur le site est nourri avec des engrais Bleu Blanc Coeur, ce qui génère environ 3 000 porcs charcutiers par an.

La réouverture de l'atelier ovin a eu lieu pendant l'année scolaire 2018/2019, avec la transformation d'une ancienne stabulation laitière en bergerie. L'élevage est actuellement composé de 260 brebis de race romane et vise à atteindre un troupeau de 280 à 300 brebis. La production principale est la viande et l'élevage se fait sur les pâturages du Nivot, sur une superficie d'environ 50 hectares de Surface Agricole Utile (SAU).
La demande élevée de viande locale, alors que 55% de la viande ovine consommée en France est importée, ainsi que le développement de l'écopâturage ont été les raisons de cette réhabilitation.

Comparaison 

La Bretagne est particulièrement marquée par la variété des élevages et l'intensité de production, appuyées par des infrastructures agricoles spécialisées et une tradition agroalimentaire solide. Cette région est caractérisée par une diversité d'élevages, tels que le bétail, le porc et l'aviculture, qui profitent d'un environnement propice et d'une expertise ancestrale.

En revanche, l'Ile-de-France, en raison de sa proximité avec Paris, est soumise à une forte pression foncière, ce qui restreint l'expansion des exploitations agricoles et favorise des systèmes d'élevage plus intensifs et spécialisés. Dans cette zone, les élevages, même s'ils sont moins variés, s'ajustent aux contraintes urbaines et foncières, souvent avec des méthodes plus sophistiquées.

Enfin, du point de vue économique, l'élevage en Bretagne joue un rôle essentiel dans l'économie régionale, contribuant de manière importante à l'emploi et à la production agricole. En Île-de-France, le secteur de l'élevage est plus un complément dans une économie essentiellement axée sur d'autres secteurs, tels que les services et l'industrie.

Conclusion

Pour résumer, tandis que la Bretagne se démarque par une diversification importante et une production intensive, l'Île-de-France se distingue par des systèmes spécialisés qui s'adaptent à un contexte plus urbain.